« L’avant-ski »
Voilà quelques temps que les 2C se disent qu’elles aimeraient bien partir en vacances, ensemble, avec leurs enfants. Mais voilà, encore faut-il trouver une location abordable. Et vu les prix exorbitants, elles risquent fort de laisser de côté cette envie.
Alors qu’elles n’y croyaient plus, finalement, le miracle se produisit. Vivie vient de recevoir un appel de son parrain qui lui propose de lui prêter son appartement, qui se trouve en plein sur la piste de ski de La Fou d’Allos. « Alleluïa ! »
Et bien, ça pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle ! « Youpi, on va partir en vacances !!! » Les mamans sont aussi contentes que les gosses.
L’appartement leur sera disponible trois ou quatre jours, à compter du surlendemain. C’est peut-être pas beaucoup, mais, c’était tellement inespéré, que ce sera amplement suffisant. Mais d’un coup, les 2 C réfléchissent et viennent de réaliser qu’elles n’ont rien, comme affaires, pour aller au ski. Ce qui veut dire qu’il va falloir se bouger à trouver tout ce qu’il faut. Nous sommes jeudi, il faudra donc tout acheter le vendredi , et samedi matin, c’est parti !
Le lendemain soir, après l’école, les 2 C partent donc à Décathlon de Monaco, pour acheter tout le tralala. Elles arrivent tout d’abord dans le parking sous-terrain de Carrefour, pour s’y garer. Et là, pas de chance, travaux de partout. Des bâches, qui bloquent le passage, par-ci, et par-là. « Mais par où on passe ? ». Elles commencent même par se poser des questions, au sujet de leur sécurité ainsi que pour celle, de la voiture. De l’eau de partout ! Mais, c’est quoi, ce binz, une inondation dans le parking ? Comme par hasard, le jour où elles débarquent là-bas… Finalement, elles finiront par trouver une place qui leur inspire à peu près confiance. Une fois dans le magasin, c’est la catastrophe. Les rayons sont vides ! Et quand, on dit « vides», c’est vraiment qu’ils sont vides. C’est sûr que s’y prendre le soir des vacances pour acheter les affaires de ski, c’est un peu tard. Tout le monde a déjà fait la razzia. Pas de combinaison, pas d’après-ski, pas de gants, rien à leur taille !!! Hallucinant ! Là, ça commence à être un peu la panique. Y’a plus qu’à sortir. Mais les enfants ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont envie de se faire une partie de basket dans le magasin. Après tout, y’a des ballons, tant qu’à faire, qu’ils soient pas venus pour rien. Bon, vite, à City Sport ! Et comme c’est leur jour de chance, le magasin est fermé pour travaux ! Allez, direction l’étage inférieur, pour se rendre à Carrefour, en espérant que la chance finisse par tourner un peu. Et là, pareil ! Rien, rien, de rien !
Histoire de ne pas revenir bredouilles, les 2C décident de remonter à l’étage supérieur pour y acheter un adaptateur pour leur ipod. Mais qui dit magasin avec les enfants, dit « panique ». Et oui, ça s’est transformé en marathon. Deux mamans, face à trois gamins qui se dispersent dans les rayons. Elles finiront épuisées d’avoir couru après eux.
Vient le moment de passer à la caisse. Dudu se dirige tout droit pour payer. Tout en marchant, elle vérifie au dos du produit, qu’elle ne se soit pas trompée. Tout d’un coup, elle lève la tête et se retrouve nez à nez avec les responsables du magasin, dans leur bureau. Ben oui, à croire que Dudu avait l’intention de voir le patron du magasin, en personne, pour payer son truc à deux balles. En fait, elle aurait voulu le faire exprès, elle aurait pas réussi. En se dirigeant les yeux baissés, elle s’était retrouvée dans les bureaux des responsables, au lieu de passer à la caisse. Confuse, elle s’excuse et repart aussitôt, sur ses pas.
Elle finit après cet incident par payer son achat et s’en va. Au moment de sortir, Dudu met en route le système d’alarme en sortant. C’est normal. Le seul article qu’elles auront acheté, bien évidemment, on oublie de leur enlever l’anti-vol, comme ça, des fois qu’on aurait pas remarqué, qu’elles étaient là…
En clair, elles sont venues à Monaco pour rien. Enfin si, juste pour gueuler et se faire remarquer.
Le départ à la neige est prévu, pour demain. « On a rien, mais on part quand-même ! » Elles aviseront le jour J…
Ca c’est de l’improvisation !
Une fois de retour à Menton, vu l’heure tardive, Dudu propose à Vivie de venir manger chez elle, avec Greg et les enfants. Elle a des frites à la maison. Sur le chemin, elles achètent un poulet. Ainsi, ça leur permettra de s’organiser pour la journée du lendemain.
Zut ! Dudu s’est plantée, plus de frites. Bon, vite, épluchage de pommes de terre. Une fois la corvée terminée, elle empoigne son Tupperware et commence a réduire ses patates en frites. Et comme la chkoumoune continue, le Tupperware casse ! Un truc de malade, un appareil qui vaut 80 boules se brise sous la pression d’une pomme de terre ! Pourtant, les Tupperware, Dudu est une adepte. Elle en a une sacrée cargaison. « C’est increvable ! C’est bien pour ça, qu’ils sont garantis 10 ans. », dit-elle. Ben, là, c’est vraiment pas de chance… Mais plus rien ne nous étonne, à ce stade.
Y’a plus qu’à faire marcher la garantie, Dudu retourne son Tuperware à sa cousine Héléna, qui y travaille, et qui n’en crût pas ses yeux, en voyant le coupe-frites. Et quand cette dernière retourna le produit à la concession, personne n’en est revenu. Première fois que ça arrive. Et ça tombe sur qui… ?
Finalement, le repas se passa plutôt bien. Les 2C décident qu’elles s’arrêteront, demain, sur la route, en passant par Nice, afin d’acheter les affaires manquantes.
L’heure tourne, maintenant, chacune de son côté va commencer à préparer les valises. Même si elles n’ont pas d’affaires de neige à mettre dedans. Faut quand-même prévoir la nourriture, les effets personnels, etc…
« On est pas couchées ! »